Avec notre bureau de Bruxelles,
Peu à peu se mettent en place les éléments de ce qui ressemble à la forme de gouvernance économique dont nombre de pays de l’Union européenne ne voulaient guère, mais que la gravité de la situation de la zone euro impose.
Tout d’abord la Facilité européenne de stabilité financière a officiellement vu le jour lundi 7 juin au soir après un long de gestation. Il s’agit d’un instrument de soutien aux pays de la zone euro qui se trouveraient ponctuellement en difficulté financière. Le fonds, abondé aux deux tiers par l’Union européenne et pour le reste par le FMI, atteint les 750 milliards d’euros.
L’octroi des fonds est cependant soumis à des conditions draconiennes de discipline budgétaire ce qui fait que cette faculté constitue à la fois une bouée de sauvetage et une incitation à éviter de devoir y avoir recours.
Les ministres des Finances ont également souscrit à l’idée de sanctions effectives à l’égard des mauvais élèves de la classe de l’euro ainsi qu’à celle de l’examen préalable des projets de budgets des pays de la zone euro avant que leurs parlements nationaux en débattent.
Deux orientations hier jugées inacceptables et aujourd’hui adoptées à l’unanimité.