Vers un accord sur le projet d’examen des budgets nationaux par les instances européennes

Alors que la monnaie européenne atteignait son plus bas niveau en quatre ans à 1, 22 dollar, Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe a tenu le 17 mai 2010, des propos rassurants. Pourtant, le plan de 750 milliards d'euros destiné aux pays européens qui auraient des difficultés à emprunter, peine à être finalisé. Les ministres de la zone euro, réunis le 17 mai 2010, semblent toutefois s’accorder sur l’ examen préalable des projets de budgets nationaux par les instances européennes.  

Avec notre bureau à Bruxelles

Les réunions des ministres des Finances de la zone euro se tiennent à huit clos. On ne sait donc pas exactement ce matin du 18 mai, pourquoi ils se sont enfermés pendant plus de sept heures, c'est-à-dire le double de la durée prévue. Mais ce qui est clair, c’est que l’idée tant controversée il y a peu, d’un examen préalable des projets de budgets nationaux par les instances européennes, parait maintenant acquise.

Cette tache reviendrait, dés 2011, à la Commission européenne qui soumettrait son avis aux seize ministres des Finances de l’euro zone, qui débattraient alors des intentions de chacun, pays par pays.

Cette appropriation croisée, pour reprendre l’expression de Christine Lagarde, permettrait d’effacer le risque de conséquences négatives pour ses partenaires, de dispositions qu’adopterait un pays. Chaque Parlement national disposerait ainsi d’un tableau de bord comparatif des futurs budgets des autres Etats de l’euro zone. Cela constituerait, dit-on ici, non une perte de souveraineté, mais bien un élément d’appréciation supplémentaire pour les élus de Parlements nationaux.

Enfin, les grands argentiers européens se retrouvent ici dès le 21 mai, pour finaliser la future facilité de stabilité financière européenne, destinée à mettre l’euro durablement à l’abri de la spéculation.

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