Bruxelles veut une surveillance rapprochée des budgets des pays membres de l’UE

La Commission européenne a adopté ce mercredi 12 mai 2010 un projet de loi auquel elle réfléchissait depuis longtemps et qui vise à renforcer la surveillance des budgets des pays de l'Union européenne. Cette proposition répond aux décisions prises ce week-end par les pays de la zone euro et les autres Etats membres de l'Union en faveur d'une plus grande rigueur budgétaire. La Suède a déjà dit non au contrôle et la France fait part de ses réserves.

Avec notre bureau de Bruxelles

Les propositions de la Commission européenne visent à accroître la rigueur de l’application du Pacte de stabilité et de croissance (PSC) de la zone euro et à renforcer son pouvoir de surveillance et de sanction.

Ce projet, en gestation depuis plusieurs mois, est dans la droite ligne des décisions adoptées ce week-end par les pays membres de l’Union. La Commission propose d’ailleurs de pérenniser un mécanisme de sauvetage financier afin de prolonger le fonds de stabilisation européen qui est limité à trois ans. Ce mécanisme offrirait des taux d’intérêts suffisamment élevés pour dissuader les Etats de relâcher leur discipline budgétaire.

Discipline, c’est aussi le maître mot du projet de renforcement du Pacte de stabilité avec un examen préventif au printemps des projets de lois de finances des Etats membres, un examen qui déboucherait sur l’octroi ou non d’un feu vert européen à la mise en œuvre des budgets nationaux.

La Commission prévoit un arsenal de sanctions qui priverait par exemple les Etats fautifs de leurs subventions régionales européennes. La Commission propose de baser l’examen de passage des budgets sur l’adéquation avec la règle qui limite les déficits à 3% du Produit intérieur brut, mais aussi avec celle qui limite la dette publique à 60% du PIB.
 

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