Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Vallois
Si le régime actuel n’est pas immédiatement modifié, dans deux ans il n’y aura tout simplement plus de retraites en Grèce. C’est ce qu’a souligné le ministre du Travail, Andreas Loverdos, après l’adoption de sa réforme lundi 10 mai au soir. Elle permettra à l’État d’économiser cinq milliards d’euros par an.
Personne n'a droit à la retraite avant 60 ans, selon le nouveau régime, qui va commencer à s’appliquer progressivement à partir de 2015 pour entrer totalement en vigueur en 2030. 40 années de cotisation obligatoire au lieu de 37 ans pour avoir le droit à la pleine retraite qui et en plus réduite au minimum d’un peu plus de 30% dès 2013. Et puis, dès le mois d’aout de cette année la mise en place d’un impôt spécial sur les retraites de plus de 1 400 euros.
Après des discussions avec les partenaires sociaux la réforme doit être votée au Parlement grec, début juin, selon la procédure d’urgence. Ce plan du régime des retraites modifie totalement le régime actuellement en vigueur et réduit au nombre de trois la dizaine de caisses d’assurances sociales qui fonctionnent aujourd’hui en état de déficit permanent.
Selon le ministre de la Protection sociale, Andreas Loverdos, son plan de réforme a déjà reçu l’approbation de l’Union européenne mais il sera certainement beaucoup plus difficile à faire accepter aux Grecs.