Avec notre envoyée spéciale à Bruxelles, Mounia Daoudi
Couper l’herbe sous le pied des spéculateurs et envoyer un signal fort aux marchés financiers, c’est l’objectif que se sont fixé les 16 dirigeants de la zone euro, conscients que l’Union monétaire traverse en ce moment la crise la plus grave de son histoire. Et pour y parvenir, tous les moyens seront mobilisés, a affirmé Nicolas Sarkozy, assurant que la stabilité et l’unité de la zone euro seront garanties.
Deux décisions immédiates ont ainsi été prises. La première avalise le plan de sauvetage de la Grèce. Athènes est désormais assurée d’obtenir le déblocage, avant le 19 mai, de prêts qui lui permettront de rembourser 9 milliards d’euros à ses créanciers. L'enveloppe est de 110 milliards d'euros sur trois ans.
La seconde entérine la mise en place d’un mécanisme européen d’intervention pour calmer la fébrilité des marchés et préserver la stabilité financière européenne. Les ministres des Finances des 27 pays de l’UE doivent se retrouver dimanche à Bruxelles pour finaliser dans la journée les modalités techniques de ce mécanisme. Cet outil devrait permettre à la Commission d'emprunter des fonds sur les marchés financiers, grace à une garantie de ses Etats membres et de la Banque centrale européenne. Il s’agit en substance de mettre en place une ligne de défense de la zone euro avant l’ouverture des marchés lundi matin.