Si l'objectif de ce sommet est de formaliser l'accord sur les prêts consentis en fin de semaine dernière à la Grèce, les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro vont surtout se pencher sur l'avenir de l'union monétaire.
Et l'enjeu est de taille. Car depuis le déclenchement de la crise grecque, la zone euro est attaquée de tous les côtés : la monnaie unique a même atteint son plus bas niveau face au dollar en quatorze mois et plusieurs experts vont jusqu'à prédire sa disparition, si une réforme de fond n'est pas rapidement engagée.
Lettre commune d'Angela Merkel et Nicolas Sarkozy
Les dirigeants européens vont donc se concentrer sur les moyens de renforcer à l'avenir la discipline budgétaire, qui fait tant défaut dans les pays du sud de l'Europe. Et pour faire avancer le débat, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont publié hier une lettre commune dans laquelle ils formulent plusieurs propositions pour améliorer la gouvernance économique de la zone euro.
Ils préconisent notamment un renforcement de la surveillance budgétaire des pays membres, avec surtout des sanctions plus efficaces pour les déficits excessifs. La suspension du droit de vote pour les pays fautifs pourrait ainsi être envisagée.