Pas question d'abandonner la Grèce à son sort, ni aucun autre pays en difficultés. « Nous sommes pleinement attachés à préserver la solidité, la stabilité et l'unité de la zone euro », écrivent en effet Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Ecartée donc la tentation d'exclure les mauvais élèves comme Berlin l'avait envisagé un temps.
Cela dit, résoudre la crise actuelle ne suffira pas et les deux chefs d'Etat invitent donc leurs homologues à prendre des mesures pour améliorer la gouvernance économique de la zone euro. Ils préconisent notamment un renforcement de la surveillance budgétaire des pays membres, avec surtout des sanctions plus efficaces pour les déficits excessifs. La suspension du droit de vote pour les pays fautifs pourrait ainsi être envisagée.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy souhaitent également que soient discutée « la création d'un cadre robuste » pour gérer les crises comme celle qui a frappé la Grèce. Il s'agit clairement de contourner l'interdiction découlant des traités européens de renflouer un Etat en faillite avec pourquoi pas la création d'un fonds monétaire européen.
Les deux dirigeants appellent, enfin, à mettre en place des mécanismes efficaces pour décourager toute forme de spéculation.