Bruxelles planche sur le renforcement de la surveillance économique et budgétaire en Europe

Les ministres des Finances de l'Union européenne se retrouvent vendredi 21 mai à Bruxelles pour des débats qui s'annoncent serrés, alors que l'Allemagne, poids lourd de la zone euro, veut proposer de bloquer à l'avenir les subventions européennes aux pays trop endettés et de leur imposer une mise en faillite. La réunion, dirigée par le président de l'UE, Herman Van Rompuy, pourrait être précédée d'une conférence téléphonique des directeurs du Trésor des pays de la zone euro, pour finaliser le mécanisme UE/FMI d'entraide de 750 milliards d'euros décidé la semaine passée par les pays de la zone euro. 

A notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet

Créé à la demande des 27 lors de leur sommet de mars, le groupe de travail présidé par Herman Van Rompuy qui se réunit pour la première fois vendredi 21 mai, a pour mission de se pencher sur l’amélioration de la résolution des crises et de la discipline budgétaire. Il est donc censé se pencher sur des perspectives à plus long terme que les préoccupations de l‘instant. Mais, il est évident que les Européens vont en particulier évoquer l’interdiction unilatérale allemande des ventes à découvert à nu.

Les 27 donnent l’impression actuellement d’avoir beaucoup de mal à accorder leurs violons : les réunions se multiplient, les désaccords aussi. L’offensive allemande contre les spéculateurs a été soutenue du bout des lèvres par la commission qui a toutefois préconisé un peu plus de concertation. Concertation, dont la France a regretté l’absence, alors que 5 pays membres, de longue date, de l’Union européenne ont annoncé qu’ils ne suivraient pas l’Allemagne.

Même si elles ne vont pas aussi loin que la règle d’or, désormais inscrite sur la loi fondamentale de la RFA, les intentions françaises d’inscrire des obligations de retour à l’équilibre budgétaire dans la Constitution semblent être le seul point de convergence franco-allemand. Pendant ce temps là, les modalités du Fonds d’assistance mutuelle de 750 milliards d’euros ne semblent toujours pas précisées.
 

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