Ils sont majoritaires à l'Assemblée territoriale, ils dirigent la collectivité de Corse et ils étaient plusieurs milliers, le 3 février 2018, à Ajaccio. Le message des nationalistes et des autonomistes corses est clair, la lutte armée, c'est terminé, et maintenant la question corse doit être discutée avec l'Etat français, et de préférence avec son chef, le président de la République arrive d'ailleurs justement le 6 février 2018 sur l'île, pour commémorer les 20 ans de l'assassinat du préfet Claude Erignac, des rencontres avec les chefs leaders corses sont prévus, ainsi qu'un discours qui devrait permettre à Emmanuel Macron de préciser sa pensée. Faut-il reconnaître une spécificité corse ? C'est la question du jour.
Pour en débattre :
- Michel Vergé-Franceschi, historien, professeur à l’Université de Tours, auteur du livre « Une histoire de l’identité corse des origines à nos jours » (Payot)
- Yves Pozzo di Borgo, ancien sénateur 2004 à 2017, vice-président de la Commission des Affaires européennes ; élu de Paris du Groupe Union Centriste.