« Vladimir Poutine veut mener sa guerre contre l'Etat islamique » affirme Le Figaro. Selon lui, Moscou lance l’initiative d’une coalition incluant Bachar el-Assad pour lutter contre l’organisation État islamique. « Poutine craint énormément l’infiltration de combattants de l’État islamique en Asie centrale et dans le Caucase », souligne une experte russe toujours dans Le Figaro, notant qu’entre « 2 000 et 5 000 combattants de Daech sont des citoyens d’États de l’ancienne Union soviétique ». Très inquiet de la montée en puissance de l’État islamique près de ses frontières, le président russe propose une solution alternative à celle des États-Unis. Il s’agirait d’une large coalition de forces terrestres incluant les armées syrienne et irakienne, des forces kurdes et d’autres pays de la région. Selon une source diplomatique, il est primordial que la nouvelle coalition dispose d’un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU. Vladimir Poutine table sur ses bonnes relations avec le monde chiite pour former cette alliance, tout en ayant la difficile tâche de convaincre les puissances sunnites de la région. Les observateurs voient dans la nouvelle initiative du Kremlin deux absents majeurs : la Turquie et l’opposition modérée à Bachar el-Assad, sur lesquels les Occidentaux comptent beaucoup. « L’intégration de forces kurdes dans la coalition risque d'énerver le chef d’État turc Recep Tayyip Erdogan », selon Le Figaro.
Erdogan : l’ennemi des Kurdes
Et justement, la Turquie est de plus en plus critiquée pour ses raids aériens visant les positions du PKK. L'envoyé spécial de Libération est allé du côté des montagnes de Qandil, dans le Kurdistan Irakien. Le mouvement armé kurde y dispose de bases arrières créées lors de ses premiers affrontements avec le gouvernement turc. Dans la nuit de vendredi, vers 4 heures du matin, ce hameau posé en contrebas d’une grande vallée, a été bombardé par l’aviation turque. Neufs civils seraient morts. Bien qu’officiellement qualifié d’organisation terroriste par l’Otan, le PKK, basé dans le sud-est de la Turquie, est depuis plus d’un an l’un des symboles de la lutte contre la barbarie du groupe Etat islamique (EI). « Nous sommes obligés de répondre aux attaques des Turcs. Mais notre stratégie n’est pas basée sur 'œil pour œil, dent pour dent'. Nous voulons une solution politique et pacifique à ce problème.», insiste un représentant du PKK dans Libération.
La revanche d’Erdogan
L'Humanité publie pour sa part un entretien exclusif du leader kurde d'opposition Selahattin Demirtas. Il est en photo en Une du quotidien communiste, tout sourire, le poing levé en l'air, qui rappelle au passage, qu'il est bien de gauche. Sa coalition progressiste a créé la surprise aux dernières élections législatives avec 13 % et plus de 80 députés, rappelle L'Humanité. La guerre d'Erdogan contre le PKK aurait pour but, selon Selahattin Demirtas, de récupérer le pouvoir justement perdu dans les urnes. Il dénonce aussi la position de la Turquie face au groupe Etat islamique. « Elle a annoncé les raids contre l'EI, dit-il, mais en réalité cela a servi aux attaques contre le PKK ». Pour Selahattin Demirtas, « la France qui dénonce la barbarie de Daech » a un rôle à jouer pour contribuer à la paix, conclut-il dans cet entretien exclusif accordé à L'Humanité.
Le pont des « soupirs »
La Croix s'arrête pour sa part sur un pont géopolitique qui rejoint la Jordanie à la Cisjordanie. Il faut parfois jusqu'à 10 heures pour le traverser. Il est jalonné de trois postes frontières, palestinien, israélien et jordanien. On le voit en photo, ce pont lourd en béton blanc, surdimensionné par rapport au faible débit du fleuve qu'il enjambe, le Jourdain. Le pont Allenby constitue aujourd'hui pour les Palestiniens de Cisjordanie, l'unique accès au monde extérieur depuis 1991. C'est par là qu'ils rentrent chez eux, lorsqu'ils reviennent de voyage, étant donné l'interdiction d'atterrir à l'aéroport de Tel Aviv, pourtant plus proche. C'est par là que transitent tous les camions de marchandises. Le pont voit passer un million et demi de personnes chaque année. Selon Le Figaro, le philosophe palestinien Sari Nusseibeh avait trouvé une solution toute personnelle face aux humiliations vécues aux contrôles militaires après les heures d'attente au pont Allenby. « Il retirait précipitamment sa ceinture, son pantalon et même son slip, provoquant ainsi la gêne du soldat qui le fouillait ».
Twitter perd des abonnés…
Twitter, l’arme des révolutions arabes, a du plomb dans l’aile. « Une belle dégringolade ! », c’est ce que vit l’action Twitter à la Bourse américaine depuis la semaine dernière selon Le Parisien. En cinq séances, le titre du site de microblogging a perdu près de 20% de sa valeur. Twitter revendique aujourd’hui 304 millions d’utilisateurs mensuels actifs. Mais les derniers chiffres ne sont pas encourageants selon Le Parisien. Au deuxième trimestre 2015, il accusait encore une perte de 162 millions de dollars. Le directeur financier de Twitter, Anthony Noto, a lui-même reconnu que l’utilisation du site était trop compliquée. Pour redresser la barre, les dirigeants de Twitter parient sur la vidéo, avance Le Parisien - Aujourd'hui en France.
Des entreprises vendent des abonnés
Heureusement, des sociétés sont là pour grossir les comptes Twitter ou Facebook, des stars en manque de reconnaissance.
Le Canard enchainé a enquêté sur ces gens qui se font une notoriété mondiale sur le net en achetant des amis, des followers, ou des abonnés. En 2011, les premières boutiques à doper les célébrités ont ouvert leurs portes. Les 10 000 abonnés twitter par exemple sont soldés à 75 euros. Comment ça marche ? Et bien on gonfle vos comptes d'abonnés low-cost, égyptiens, brésiliens ou srilankais, hameçonnés et piégés. Alors Le Canard a fait le test et ça marche. Il a créé un compte bidon, pas drôle du tout, baptisé Honoré Colvert, et fait appel aux services d'une société... Et bien, moyennant 10 euros les 150 abonnés, il a commencé à voir arriver, sur ce faux compte qui ne décollait pas, une multitude de followers, dont une certaine Julianna Crepusculo, Brésilienne parfaitement inconnue qui glousserait selon Le Canard enchaîné sur son profil : « j'aime mes idoles, mes parents et Dieu ». Mais plus grave, Le Canard aurait vu apparaître sur le compte d'Honoré Colvert l'équipe turque de Galatasaray. Alors ça, ça risque de ne pas plaire du tout au président Erdogan qui, vous le savez, n'aime pas beaucoup les réseaux sociaux...