Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
D'après les chiffres officiels, environ 2000 citoyens russes combattent au sein du groupe Etat islamique. Plusieurs centaines d'autres sont originaire d'Asie centrale. Pour les Etats de l'OCS, la lutte contre le groupe Etat islamique est donc prioritaire.
Pour autant, la Russie n'envisage pas d'intégrer la coalition militaire qui combat actuellement ce mouvement. Quand on lui pose la question, le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov esquive, et préfère souligner la nécessité pour l'ensemble des Etats, d'oublier leurs divergences et de s'unir contre cette menace essentielle.
L'enjeu est « la survie des Etats arabes »
Pour Moscou, l'objectif du groupe Etat islamique n'est pas l'Irak, pas l'Afghanistan, pas la Libye, mais les deux lieux saints de l'islam. L'enjeu, dit Serguei Lavrov est « la survie des Etats arabes ». Donc il n'est plus question de discuter si la Turquie et l'Arabie saoudite sont en mauvais terme avec la Syrie. « Ils doivent unir leurs efforts au sein d'une coalition. »
Et de souligner que Vladimir Poutine a récemment rencontré le ministre saoudien de la Défense à Saint-Pétersbourg, ainsi que le président turc, à Bakou. « Nous parlons avec tout le monde », insiste Sergueï Lavrov, « nous n'avons aucun agenda caché. »
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