« Ca a été un accord important pour tout le monde: pour l'Iran, pour les partenaires 5+1 aussi pour garantir la transparence du programme nucléaire iranien et pour garantir la continuation de ce programme nucléaire tout à fait civil sous la surveillance de l'Agence d'Energie Atomique (AEA) qui est important pour nous et qui peut calmer la situation dans cette région agitée. Cet accord pourra permettre à l'Iran de continuer et d'approfondir sa coopération avec le monde entier.»
« L’Iran n’a jamais voulu avoir l’arme nucléaire, parce que nous n’y croyons pas. L’arme nucléaire ne peut pas garantir notre sécurité. Et les autres pays vont aussi dans ce sens. Par conséquent, nous avons toujours insisté pour pouvoir, comme un membre et un signataire du TNP [Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, NDLR], profiter de cette technologie tout à fait pacifique. »
Avez-vous des inquiétudes sur la mise en œuvre de cet accord sur le terrain?
« Chacune des parties dans cet accord à ses engagements. L'application de ces engagements est très important surtout quand nous n'avons pas assez confiance à l'égard de certains membres du groupe 5+1. Nous serons vigilants ...»
Malgré la volonté de Barack Obama, la confiance n'est pas encore rétablie?
« Parce que ce n'est pas lui tout seul qui peut décider; il y en a des éléments aux États-Unis qui prouvent une manipulation, des "tentatives" de ne pas permettre d'aller en avant car ce n'est pas dans l'intérêt des américains.»
Comment l'Iran pense se positionner face aux conflits dans sa région?
« Nous avons un principe bien clair dans la lutte contre le terrorisme parce que nous étions nous même victime du terrorisme (..) donc nous avons bien montré notre sérieux et notre coopération dans ce sens avec le volant irakien et aussi le volant syrien et nous continuons bien entendu cette coopération avec les autres pays qui sont vraiment sérieux; nous pouvons étudier comment coopérer dans ce sens.»
L'Iran s'attend-il à recevoir de nombreuses sollicitations d'ordre économique du fit de l'ouverture de son marché?
« L'Iran a déjà été sollicité par les différents dirigeants surtout occidentaux dans le désir d'approfondir leurs relations et aussi dans le domaine économique et commercial, il y a plusieurs entreprises et délégations particulièrement de la zone euro qui étaient privés de ce marché et qui sont bien contents d'essayer d'établir des liens avec des partenaires iraniens.»
« Il faut regarder l'avenir parce que les entreprises européennes ont déjà été sanctionnées par les américains par rapport aux sanctions (...) donc il faut faciliter le champ pour elles. La condition est la compétition internationales, nos conditions sont la compétitivité.»
« Il est vrai que Laurent Fabius a eu une ligne dure (pendant les négociations) mais pour arriver à cet accord, on a été en face du groupe 5+1 dont la France qui a joué son rôle et ce que je peux vous dire, c'est que sans contribution de la France, on ne pouvait pas y arriver et ça c'est clair et heureusement que la position de Laurent Fabius a évolué plus positivement de manière plus réaliste.»
L'image de la France en Iran après les négociations?
« Certaines positions de la France étaient gênantes pour nous dans notre République mais ça va être dépassé par la bonne volonté du gouvernement français, des entreprises françaises de travailler avec l'Iran. Il faut essayer de réparer.»
Vers une démocratisation du pays?
« Nous profitons d'un modèle démocratique particulier qui est unique dans le monde, qui est parfois difficile à comprendre ici en France dans un pays laïc parce que, pour vous peut-être, ça n'est pas imaginable qu'on puisse avoir des modèles démocratiques religieux mais nous en avons. Ca fait 36 ans que nous avons appliqué ce modèle qui avance. Nous avions beaucoup de projet et le niveau des droits de l'homme, la situation de la citoyenneté en Iran n'est pas comparable avec certains autres pays dans notre région qui sont par ailleurs certains alliès de la France. Donc nous allons continuer cette ligne parce que nous croyons au respect du droit de l'homme, au respect du droit des femmes, au respect des minorités religieuses qui sont tranquilles en Iran, qui ont leurs députés au Parlement.»