La consommation mondiale de poisson a doublé en 50 ans

La consommation totale de poisson est deux fois plus importante qu'en 1960, a calculé la FAO. Mais par habitant, elle devrait baisser en Afrique.

La pêche et l'aquaculture sont l'industrie agroalimentaire qui connaît la plus forte croissance depuis cinquante ans. Et pour cause, la consommation de poisson a doublé depuis 1960. 160 millions de tonnes de poisson ont été produits l'an dernier, pour un tiers exportés, un commerce qui pèse désormais 132 milliards de dollars et où le poisson d'élevage battra dès l'an prochain le poisson sauvage en volume, grâce à la progression des élevages aquacoles en Asie.

L'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, la FAO, prévoit que cette « révolution bleue », selon l'expression de Cyclope 2014, va se poursuivre dans les huit ans qui viennent. Mais pas en Europe ni en Amérique du Nord. C'est dans les pays en développement que la production et la consommation de poisson vont croître d'ici 2022. En Afrique, en Amérique latine et surtout en Asie - l'Asie fournira alors la moitié du commerce mondial de poisson.

Par habitant, on devrait aussi observer une hausse de la consommation dans les pays en développement. Sauf en Afrique où l'offre de poisson ne parviendra pas à compenser l'augmentation de la population. Et ce malgré une hausse de 30% des importations rien qu'en Afrique subsaharienne sur les huit prochaines années. L'Afrique importe déjà deux fois plus de poisson qu'elle n'en exporte. En 2022, malgré une augmentation de sa production halieutique de 10%, elle sera donc de plus en plus dépendante des importations, estime la FAO, pour un tiers de ses besoins contre 14% aujourd'hui. Sans pour autant permettre à la consommation par habitant de rester au niveau actuel, alors que les produits de la mer fournissent en Afrique la moitié des apports en protéine, contre 17% au niveau mondial.

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