Il faudra non seulement que les Etats-Unis contournent avec succès leur mur budgétaire, mais aussi que la reprise de l’économie chinoise se confirme, l’an prochain, pour soutenir de façon durable les cours des métaux. L’aluminium, le zinc et le nickel souffrent déjà de lourds surplus mondiaux, et ce pourrait être le cas du cuivre en 2013, pour la première fois depuis des années, car de nouvelles capacités minières vont entrer en production. Seul l’étain est sûr de conserver un prix élevé, du fait des restrictions à l’export décidées par l’Indonésie, le premier exportateur mondial.
La demande de pétrole, même si elle se redresse, pourrait de ne pas suffire à éponger l’offre de brut, en augmentation avec l’extraction du pétrole de schiste américain. Alors la moyenne des prix l’an prochain devrait demeurer autour de 110 dollars, seule une aggravation de la tension dans le Moyen-Orient étant propre à créer une flambée. Du côté des ressources agricoles, les prix du blé, du maïs et du soja, qui ont atteint des sommets depuis l’été dernier à cause de la sécheresse aux Etats-Unis, devraient rester élevés début 2013, mais se replier après les nouvelles récoltes, l’Amérique latine promettant une production record de soja.
A l’inverse, les prix du coton, jusqu’ici plombés par les stocks, pourraient retrouver un peu de leur superbe au deuxième semestre de l’an prochain, avec le premier déficit de production en quatre ans. Embellie des cours prévue également pour le café, l’huile de palme et le sucre. Stabilité ou légère hausse anticipée pour les cours du cacao. Enfin l’or devrait perdre de son éclat, après avoir été le chouchou des investisseurs pendant douze ans.