Mieux taxer les grands patrons en France, Gérald Darmanin s'engage au nom de Bercy à réaliser la promesse qu'Emmanuel Macron à faite aux Français au début du mois de décembre.
Un geste politique, alors que la révolte des Gilets jaunes a révélé un grand sentiment d'injustice fiscale, après la suppression par le gouvernement de l'ISF, l'impôt de solidarité sur la fortune.
Gérald Darmanin l'avoue lui-même, dans les colonnes du JDD : « la suppression de l'ISF », même si c'était selon lui un « impôt absurde », « doit aller de pair avec un certain civisme fiscal » des dirigeants d'entreprises.
Un engagement difficile à mettre en oeuvre
Il est en effet possible pour tout citoyen français d'avoir sa résidence fiscale à l'étranger, dès lors qu'il passe moins de 183 jours de l'année en France ou que le siège de l'activité principale de l'entreprise est à l'étranger.
Certains patrons, grands voyageurs, préfèrent ainsi résider au Royaume-Uni, pour payer moins d'impôts sur les salaires, où en Belgique, où les dividendes sont peu taxés.
Au-delà de l'appel au civisme des patrons, « prendre toutes les mesures nécessaires » comme le promet le ministre, ne sera pas une mince affaire. Cela implique en effet de renégocier les conventions fiscales déjà signées avec 159 États. Un travail qui, selon les fiscalistes, pourrait prendre des années.