Les chantiers de Saint-Nazaire étaient jusqu’ici officiellement sous le contrôle du Sud-Coréen STX Offshore & Shipbuilding. Très endetté, il a été obligé de mettre STX en vente en 2016. L’Etat français, deuxième actionnaire, essaye alors de trouver un autre acheteur.
L’an dernier, après d'âpres négociations avec le gouvernement italien, un accord a été trouvé : le chantier naval italien Ficantieri achèterait 50% de STX, plus 1% prêté par l’Etat français sous conditions. Il pourrait reprendre ce 1% décisif si Ficantieri ne respectait pas ses engagements.
Mais pour que la vente soit effective, il faut attendre l’autorisation des autorités européennes. Une réponse qui pourrait arriver début 2019. L'affaire n’est donc pas bouclée. Elle pourrait même être remise en cause par les Italiens en raison des tensions récentes entre Paris et Rome sur la politique migratoire.
Mais le ministre de l’Economie Bruno Le Maire en visite il y a quelques jours aux chantiers de Saint-Nazaire s'est voulu rassurant : l’accord est solide et dépasse les petites querelles du moment. En attendant, les chantiers de Saint-Nazaire ont un carnet de commandes bien garni jusqu’en 2026.