Chantier naval STX de Saint-Nazaire: le carnet de commande continue de gonfler

C'est le jackpot pour un fleuron de l'industrie française. Les anciens chantiers de l'Atlantique, devenus STX, à Saint Nazaire, vont construire trois nouveaux paquebots. D'immenses paquebots de croisière pour le compte d'un armateur italo-suisse, MSC. Une commande de plus de 3 milliards d'euros qui garantit l'avenir du chantier naval.

Un carnet de commandes qui gonfle au point que son patron assure qu'il a dans un premier temps refusé l'offre record de MSC, par manque de capacité sur le site de Saint-Nazaire, qui ne cesse de s'étendre. Il a même fallu sous-traiter certains travaux en Pologne. Il lui faut désormais construire 11 paquebots dans les années qui viennent.

La croisière, secteur en vogue, dope les investissements: 5 milliards de commandes fermes jusqu'en 2026, 7 milliards en option. Les chantiers créés il y a plus de 60 ans et qui ont vécu des heures difficiles, embauchent à tour de bras.

Un secteur qui innove. Le prochain navire sera propulsé au gaz naturel liquéfié. Une nouvelle gamme aussi de paquebots à voile. Les chantiers vont même retrouver leur nom prestigieux de Chantiers de l'Atlantique. Une promesse de Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, casque sur la tête, venu mettre à flot le MSC Bellissima.

Le mariage STX-Fincantieri tarde à se réaliser

Il y a pas cependant une ombre sur ce tableau: la société STX France, qui exploite aujourd'hui les chantiers, a étévendue pour moitié au groupe italien Fincantieri. Mais l'opération piétine, traîne en longueur.

Le même Bruno Le Maire a beau assurer que l'accord entre STX et Fincantieri est solide, rien n'a réellement avancé depuis sa signature entre la France et l'Italie en septembre dernier. On attend toujours le feu vert des autorités européennes de la concurrence qui sera donné au plus tôt à la fin de l'année.

Et surtout les syndicats s'inquiètent des tensions actuelles entre Paris et Rome, qui compliquent encore le dossier avec en parallèle une alliance dans le naval militaire. Le ministre français tente de rassurer, confirmant que le chantier serait temporairement nationalisé. Il annonce un entretien avec son homologue italien la semaine prochaine, parlant d'un accord stratégique, qui dépasse les petites irritations du moment.

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