Pour accélérer la négociation et parvenir à la signature d'un accord, l'Union européenne pourrait augmenter les importations de viande de bœuf. Jusqu'à 99 000 tonnes annuelles contre 70 000 tonnes prévues initialement selon certaines sources.
En contrepartie, Bruxelles espère augmenter les exportations européennes de produits laitiers, de vin, de voitures et permettre aux sociétés de l'Union européenne d'accéder aux appels d'offres publics des pays sud-américains. Des concessions qui inquiètent les éleveurs bovins français.
« Nous allons recevoir des filets, des entrecôtes qui vont venir directement concurrencer les productions européennes et françaises produites dans des conditions qui ne sont absolument pas comparables avec celles que nous avons en Europe, sur le plan du bien-être animal, avec l’usage de substances totalement interdites en Europe, des hormones antibiotiques et avec une absence de traçabilité. On ne peut pas d’un côté, dans le cadre des états généraux de l’alimentation prôner la souveraineté alimentaire saine et durable et de l’autre côté accepter de la viande issue de productions qui ne respectent en rien tous les critères qui nous sont imposés en Europe », souligne Dominique Langlois, président de l'Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes.
L'inquiétude est d'autant plus grande qu'Emmanuel Macron souhaite boucler cet accord au plus tard d'ici la fin mars avant le début de la campagne présidentielle au Brésil.