En octobre 2007, la Commission européenne avait approuvé la demande de « reconnaissance mutuelle » engagée par Ratiopharm, devenu Teva, et fabricant de génériques. La reconnaissance mutuelle est une procédure qui oblige les pays membres de l'Union européenne à délivrer une autorisation de mise sur le marché national d'un générique dans un délai de 30 jours.
Cette décision allait à l'encontre des intérêts du laboratoire Janssen. Selon l'Autorité de la concurrence, ce laboratoire pharmaceutique est intervenu à plusieurs reprises auprès de l'Afssaps, ancêtre de l'Agence nationale de sécurité du médicament, afin de la convaincre de refuser l'accès au marché français du générique. Janssen est également accusé d'avoir mené « une campagne massive de dénigrement des génériques de Durogesic auprès des médecins et des pharmaciens » et de les inciter à prescrire leur médicament au détriment du générique.
L'instance a considéré que Janssen a utilisé « un discours trompeur de nature à instiller le doute », notamment « en déformant » la portée d'une mise en garde que l'Afssaps avait énoncée vis-à-vis des génériques. L’autorité de la concurrence a donc sanctionné Janssen d’une amende de 25 millions d'euros.