Les pilotes de ligne d'Air France ont finalement dit « oui » à leur direction. Le premier syndicat de pilotes d'Air France a finalement approuvé le lancement de la nouvelle compagnie à bas coûts sur moyens et longs courriers baptisée Boost. C'est une consultation interne qui a permis de sortir de trois années d'impasse avec une forte participation et 78,2% de « oui ».
Grâce au feu vert du syndicat majoritaire d'Air France, les premiers vols moyen courrier de Boost devraient décoller dès cet automne. Six avions seront ainsi mis en circulation. Les vols longs courriers sont prévus pour 2018. A cet horizon, la nouvelle filiale disposera de 28 avions : 18 pour les moyen courriers, 10 pour les longs.
Une forte concurrence
Le projet est vital pour Air France qui est déjà en retard dans le domaine des trajets longs à bas coût. Le marché est aujourd'hui dominé par de nouvelles compagnies comme la norvégienne Norwegian et l'islandaise Wow Air. D'autres compagnies classiques européennes ont déjà réagi. L'allemande Lufhtsansa propose des longs courriers à petits prix depuis 2015 via sa filiale Eurowings. IAG, maison mère de British Airways, propose des vols transatlantiques au départ de Barcelone depuis le mois de juin. Elles espèrent ne pas se faire prendre de vitesse comme ce fut le cas pour les vols courts. Il y a 20 ans, elles n'avaient pas vu venir le succès d'Easy Jet et Ryanair, qui représentent aujourd'hui 40 % des vols intra européens.