Filiale low cost: la direction d'Air France peine à convaincre les pilotes

Discussions tendues chez Air France entre les pilotes et la direction de la compagnie aérienne autour du projet Boost – un nom provisoire. Le projet prévoit la création d'une nouvelle filiale d'Air France long-courrier à bas coût. Le SNPL, syndicat majoritaire chez les pilotes, consulte depuis vendredi dernier par référendum ses adhérents pour savoir s'ils approuvent ou non la création de cette filiale. La direction de la compagnie essaie quant à elle de convaincre les pilotes de l'intérêt indéniable que représenterait Boost pour la compagnie et pour eux.

La direction le sait : le projet Boost ne peut se faire sans les pilotes. Boost est la clé de voûte de « Trust together », le dernier plan de compétitivité d'Air France.

Avec cette nouvelle filiale, l'objectif est de baisser les coûts de production, de gagner en compétitivité, 15% par rapport aux vols classiques Air France sur des lignes long-courrier déficitaires. Seul moyen de rivaliser avec les compagnies du Golfe, ou les low cost européennes.

Pour séduire les pilotes réticents, la direction a déjà lâché du lest, avec un contrat unique pour les navigants, qui voleront sous les couleurs de Boost, mais aux conditions Air France. « Vous avez tout à y gagner », explique le patron d'Air France Jean-Marc Janaillac dans une lettre adressée aux pilotes dimanche 5 février.

Les pilotes, eux, voient en Boost un nouvel outil pour découper en morceaux la compagnie nationale. « Dès qu'il y a une filiale, elle finit toujours par être vendue », rappelle le patron du SNPL.

D'où le référendum organisé jusqu'au 13 février, outil de pression alors que les négociations se poursuivent avec la direction, qui espère un accord avant le 16 février, date à laquelle le groupe Air France KLM présentera ses résultats annuels.

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