Le groupe automobile aurait travaillé à la création d'une société offshore pour y transférer 8% des synergies créées par la récente alliance entre Renault-Nissan et Mitsubishi. Les bénéfices dégagés par cette alliance sont considérables puisqu’ils pourraient atteindre 5,5 milliards d’euros l’an prochain.
Via cette société basée aux Pays-Bas, les 6 premiers dirigeants du groupe pourraient être payés sous forme de super bonus qui échapperaient ainsi à la supervision des actionnaires. Ces révélations ont été démenties par le porte-parole de l’alliance.
Si les informations de Reuters sont avérées, ce projet serait un moyen pour les dirigeants du groupe de contourner à terme le contrôle des actionnaires sur leurs salaires. Car si cette année, le vote de ces derniers est consultatif, il sera grâce à la loi Sapin 2 contraignant à partir de l’an prochain.
L’état français, principale actionnaire de Renault s’oppose régulièrement à la rémunération de Carlos Ghosn, considéré comme disproportionnée. L’an dernier, il a gagné plus de 15 millions d’euros, devenant ainsi le troisième patron le mieux payé du CAC40.