Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Carlos Ghosn justifie les 9 millions d'euros qu'il a gagnés l'an dernier, chez Nissan - en progression de 3,5% par rapport à l'exercice précédent - par des ventes record et un coquet bénéfice net.
Le patron de Renault et de Nissan met aussi en avant, dit-il, la « diversité de son équipe dirigeante ». Les responsables de la concurrence - entendez japonaise - viennent principalement d'un seul pays. Et les talents recrutés à l'étranger coûtent plus chers.
L'exemple Toyota
Peut-être. Mais ces explications passent mal au Japon, pays qui se veut encore plus ou moins égalitaire et ou les grands patrons japonais doivent se contenter de revenus infiniment plus modestes.
La preuve par le patron de Toyota, le numéro un mondial de l'automobile, beaucoup plus productif que Nissan et Renault combinés. Akio Toyota a reçu, l'an dernier, 2,7 millions d'euros. Carlos Ghosn, lui, en a empochés plus de 16 millions au total en sa qualité de PDG de Renault et de Nissan.
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Comme en France, certains actionnaires de Nissan s'interrogent sur la question de cette double rémunération. C'est beaucoup pour un emploi à mi-temps, puisque le patron de Renault et de Nissan divise son temps entre Paris et Tokyo.