Le groupe français Areva reste dans le rouge en 2016 mais réduit sa perte

Areva est dans le rouge pour la 6e année de suite. Mais le groupe public français spécialiste du nucléaire a considérablement réduit sa perte nette. Il l'a divisée par trois, l'an dernier. Désormais, elle s'élève à 665 millions d'euros (contre 2,04 milliards d'euros en 2015). Areva a publié ses résultats pour 2016, ce mercredi matin. L'entreprise, qui continue de se restructurer, a également dévoilé le calendrier de sa future recapitalisation. Le plan de restructuration d'Areva commence à porter ses fruits.

Six mille emplois supprimés, des cessions d'actifs, un plan d'économies d'un milliard d'euros à l'horizon 2018 déjà largement réalisées, et à l'arrivée, la faillite évitée pour l'ancien fleuron du nucléaire français malgré un marché qui n'est pas porteur.

L'opération de sauvetage et de dépeçage d'Areva va maintenant se poursuivre. Pour consolider son redressement, le groupe français va procéder à une augmentation de capital de 5 milliards d'euros. Ce sera fait en juin. L'Etat actionnaire majoritaire d'Areva apportera la quasi-totalité de cette somme.

Mais avant cela, la Commission européenne a posé deux conditions. Elle doit approuver le rachat de l'activité réacteurs d'Areva par EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire doit valider la qualité de la cuve de l'EPR de Flamanville.

A terme, EDF aura pour missions de vendre, construire et exploiter des centrales, en France et à l'étranger tandis que le nouvel Areva, baptisé NewCo, centrera ses activités sur la gestion du combustible nucléaire de l'extraction de l'uranium jusqu'à son retraitement.

Les actifs risqués du groupe - notamment le contrat de l'EPR finlandais - seront, eux, détenus par Areva SA.

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