D'après BFM Business, l'Etat chinois, principal actionnaire de la China National Nuclear Corporation (CNNC) a émis des conditions inacceptables pour la partie française. D'une part, les Chinois voulaient un représentant au conseil d'administration, d'après une source proche de la CNNC, ce qui est hors de question pour l'Etat français. Pékin souhaitait aussi être le deuxième actionnaire derrière l'Etat français dans Areva NewCo, la nouvelle entité vouée à être spécialisée dans le cycle du combustible.
Mais l'Etat français, ayant souhaité traiter les potentiels actionnaires étrangers, chinois comme japonais sur un pied d'égalité, cette demande était impossible à accepter.
Les Japonais de Mitsubishi Heavy Industries et de Japan Nuclear Fuel Limited versent toujours 500 millions d'euros pour détenir 10% du capital d’Areva NewCo.
L'Etat français est condamné à apporter les 2,5 milliards d'euros restants pour recapitaliser le groupe Areva. Alors que ce vendredi, l'augmentation de capital d'Areva sera votée en conseil d'administration, cet échec annonce un temps d'incertitude. La France a-t-elle anéanti ses chances futures de traiter avec l'incontournable Chine, en particulier pour le chantier nucléaire le plus cher du monde, celui de Hinkley Point au Royaume Uni ? Est-ce la fin de plus de 30 ans de coopération nucléaire entre Pékin et Paris ?