France: Areva face au casse-tête du démantèlement de la centrale du Tricastin

Comment évacuer de 300 000 tonnes de déchets radioactifs ? C'est le casse-tête auquel l'Etat français doit faire face alors qu'il s'apprête à démanteler le site nucléaire de Tricastin, dans le sud-est du pays. Cette centrale d'enrichissement d'uranium est à l'arrêt depuis 2012. Une enquête publique a été lancée, au début du mois.

C'est un poids lourd du secteur qui doit être démantelé. Une page de l'histoire du nucléaire français qui se tourne. Le site de Tricastin a fabriqué 35 000 tonnes d'uranium enrichi, entre 1979 et 2012. Soit près de 25% du combustible civil utilisé à travers le monde sur la même période.

Pour cela, la centrale faisait passer de l'uranium gazeux dans d'immenses filtres en métal, 1 400 éléments de 40 mètres de haut. Le refroidissement était assuré par l'eau prélevée dans le Rhône, au bord duquel l'usine est située.

33 ans d'activité et 300 000 tonnes de déchets, dont la moitié composés d'acier qui a été méthodiquement nettoyé depuis 2015, mais le site ne renferme aucun déchet non-radioactif. Le démantèlement sera long et durera deux à trois fois plus longtemps que la construction de l'usine.

Areva, qui exploite le site, estime le coût de l'opération à plus d'un milliard d'euros. Un investissement indispensable, car l'usine est située en zone inondable et sismique.

Les déchets de Tricastin devraient être transférés au site de l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs. Les travaux pourraient commencer dès l'an prochain.

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