Il n'y avait pas grand suspens avec ce vote. L'opération de sauvetage pilotée par l'Etat, actionnaire à 85% qui versera 4,5 milliards, tandis qu'un consortium japonais, le partenaire étranger, détiendrait, lui, 10% au capital.
Rien n'est encore fait. La Commission européenne a conditionné son feu vert à ce sauvetage à l'avis de l'autorité de la sûreté nucléaire qui doit d'ici juin juger de l'état de la cuve de l'EPR de Flamanville. Bruxelles a aussi demandé à EDF, qui doit reprendre la branche d'Areva dédiée à la construction des réacteurs, de lui soumettre d'abord son dossier de reprise.
Par ailleurs, des nuages sont venus s'amonceler au-dessus d'Areva cette semaine lorsque le groupe nucléaire chinoisCNNC s'est retiré de l'opération de recapitalisation faute de voir ses conditions acceptées. On ne sait pas quelles conséquences ce retrait aura sur les relations commerciales entre Areva et la Chine, qui reste l'un de ses premiers clients.
Même si l'Asie demeure une cible prioritaire dans la stratégie globale d'Areva, ces projections paraissent bien lointaines pour le groupe qui doit aussi rembourser un peu plus de 1,5 milliard d'euros de dettes en 2017.