C'est l'un des plus importants contrats dans l'histoire du ferroviaire en France. Le Syndicat des transports en Ile-de-France (Stif), qui finance l'achat, a passé la commande d'une première tranche de 71 rames. Des commandes optionnelles devraient suivre. Au total, Alstom-Bombardier devrait fournir jusqu'à 255 rames.
Cette commande devrait sécuriser l'emploi et la production dans l'Hexagone, indique la direction. La fabrication devrait commencer dès l'année prochaine. Elle sera répartie entre neuf sites français, celui de Bombardier et huit autres d'Alstom, dont Valenciennes, Le Creusot et Villeurbanne. 2 000 personnes travailleront sur le projet. Les cadences de travail seront très rapides, assure Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom.
Vincent Jozwiak, délégué syndical Force ouvrière de l'usine Alstom à Petite-Forêt près de Valenciennes, parle d’une bouffée d’oxygène pour l’entreprise. « Si on n’avait pas eu cette commande, ç’aurait été une catastrophe », affirme-t-il. D’après lui, ce volume de travail devrait pouvoir permettre au groupe de se préparer à l’arrivée de la concurrence, notamment chinoise, sur le marché européen.
Les nouveaux RER viendront remplacer les trains vieillissants de la ligne D à partir de 2021. Il y aura plus d'espace, plus de confort, mais aussi une plus grande ponctualité, promettent le Stif et la SNCF.