Sur l'ensemble, le nombre de départs augmente bel et bien. Joint par RFI, Bercy confirme que plus de 4 100 de ces résidents fiscaux aisés ont quitté la France en 2014, contre moins de 3 750 un an plus tôt. Mais, ce constat mérite d'être nuancé. Si l'on regarde la catégorie des plus fortunés parmi les fortunés, ceux dont les revenus dépassent 300 000 euros annuels : là au contraire le rythme des départs ralentit légèrement. Moins de 600 foyers ont quitté l'hexagone contre 660 en 2013.
Une baisse amorcée également parmi les contribuables assujettis à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), alors qu'il augmentait depuis 2011. Et non seulement, ils sont moins nombreux à partir, mais, les expatriés assujettis à l'ISF sont aussi plus nombreux à revenir. Et c'est une bonne nouvelle pour le fisc français. Chaque année, ces expatriations font perdre 15 à 30 millions d'euros d'ISF à l'Etat.
Reste que ces chiffres n'expliquent pas, ou pas complètement du moins, les motivations de ces contribuables qui vont s'installer le plus souvent au Royaume-Uni, aux Etats-unis et en Suisse. Selon une enquête de la direction des Français de l'étranger et de l'administration consulaire réalisée en 2012, les personnes interrogées quittent la France majoritairement pour des raisons professionnelles ou familiales. Encore faut-il qu'elles aient répondu en toute sincérité !