Rarement un homme politique, aura accumulé dans sa carrière autant de mise en examen que Patrick Balkany. Depuis l'ouverture de l'information judiciaire fin 2013, le député-maire de Levallois a été mis en examen successivement pour corruption passive, blanchiment de fraude fiscale, fraude fiscale, et désormais donc pour blanchiment de corruption et fraude fiscale aggravée.
Lors de son audition début octobre, Patrick Balkany était interrogé sur la création, fin 2013, d'une nouvelle société immatriculée aux Seychelles, abritant le fruit de la vente en 2002 d'une maison à Saint-Martin aux Antilles. Problème : la naissance de cette société abritant le fruit de la vente de la villa Serena, soit environ 2 millions d'euros, est intervenue alors qu'une enquête sur la dissimulation de son patrimoine le visait déjà.
Dans cette instruction, les juges ont déjà fait saisir une villa à Marrakech, le produit de la vente d'une autre maison à Saint-Martin - la villa Pamplemousse - et une propriété à Giverny, des biens dont ils soupçonnent qu'ils ont été dissimulés à l'administration fiscale pendant des années.
Pour la justice, cette nouvelle saisie est donc une circonstance aggravante et elle vient alourdir les charges d'un dossier judiciaire déjà bien chargé.