France: la difficile succession de Patrick Balkany

Le député-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany avait minutieusement préparé sa succession aux législatives de 2017. Sauf que celle qui devait prendre la relève, Agnès Pottier-Dumas, est finalement inéligible.

Le code électoral a parlé : Agnès Pottier-Dumas n'assurera pas la succession de Patrick Balkany. Le sulfureux maire de Levallois-Perret avait pourtant assuré ses arrières : la jeune femme de 31 ans n’est autre que sa conseillère municipale et fut pendant plusieurs années sa collaboratrice parlementaire.

Le souci, c’est qu’Agnès Pottier-Dumas travaille aussi pour le cabinet de Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France. Or le code électoral est clair : les membres de cabinet d’un président de région ne peuvent pas se présenter dans une circonscription.

La collaboratrice de Patrick Balkany a donc posé sa démission, mais à l’oral alors que le code le demande à l’écrit. « Sa démission n'est pas conforme aux règles, elle aurait dû intervenir par lettre recommandée, après quoi un délai de huit jours est nécessaire avant qu'elle ne devienne effective », a expliqué le cabinet de Valérie Pécresse, alors que cette lettre n'a jamais été envoyée. Elle n’a donc pu être acceptée. De son côté, Agnès Pottier-Dumas se dit « de bonne foi » et « regrette cette décision ».

Jusqu’au 28 juin dernier, Patrick Balkany était désigné candidat à sa propre succession, investiture validée par le parti Les Républicains, ce qui avait provoqué un tollé à droite comme à gauche.

Agé de 67 ans, ce dernier a été mis en examen à quatre reprises dans différentes affaires. Mais officiellement, c'est pour respecter la loi contre le cumul des mandats qu'il a renoncé à se présenter à la députation. L’ancien président de la République et actuel chef du parti, Nicolas Sarkozy, qui avait lui-même adoubé son ami d’enfance, lui a demandé de jeter l’éponge.

Pour l’instant, le nouveau successeur de Patrick Balkany n’a pas été désigné.

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