«Cars Macron»: moins d'acteurs sur le marché

La disparition de la compagnie Megabus concerne 34 cars et 175 salariés, victimes de la guerre des prix que se livrent les transporteurs depuis la libéralisation du secteur et la multiplication des « cars Macron », du nom de l'ex-ministre de l'Economie. Après l’euphorie, un secteur en pleine restructuration.

Depuis la libéralisation du transport de voyageurs par cars en 2015, la guerre des prix a déjà fait des victimes, laissant la place à seulement trois poids lourds du secteur.

Avec la disparition de Megabus, ne restent plus en lice que l'Allemand Flixbus, la filiale de la SNCF Ouibus, et Isilines du groupe Transdev. Car, en un an, la ruée des nouveaux acteurs et la course au plus bas prix a fragilisé les entreprises. Aucune d'entre elles ne sera à l'équilibre financier avant au moins un an.

Toutefois la demande est bien au rendez-vous avec près de 3,5 millions de passagers et 40 millions de chiffre d'affaires en un an. En réduisant la concurrence, en supprimant certaines dessertes pour améliorer leur taux de remplissage, les transporteurs commencent à redresser la barre. En attendant une inévitable augmentation des tarifs.

Les plus solides dans le secteur des « cars Macron » espèrent ouvrir la voie à un marché de 15 à 30 millions de passagers par an comme en Allemagne ou en Espagne.

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