Avec l'annonce d'une vente groupée, de nouveaux scénarios sont évoqués, comme la reprise par des investisseurs chinois. Une hypothèse qui fait craindre à certains un transfert de technologie en Asie mais qui n'inquiète pas le représentant de la CGT STX Saint-Nazaire Sébastien Benoît.
« Je ne crois pas à ces histoires de péril jaune, on est STX Corée, donc ces histoires je n’y crois pas. Moi je pense que tout ça c’est des communications politiques aujourd’hui pour dire sur un ton de protectionnisme et de nationalisme économiques que l’Etat fait quelque chose pour l’emploi. En réalité, ça fait de nombreuses années qu’il ne fait absolument rien, ça n’est pas son souci. »
De nombreuses convoitises...
Quelque 983 millions d'euros de chiffre d'affaires et 4,2 millions de bénéfice, des résultats qui en disent long sur la bonne santé du site mais qui attisent de nombreuses de convoitises. Sébastien Benoît préfère pointer la politique sociale du groupe avec des salaires trop bas, trop de flexibilité et de travailleurs détachés.
« Y a un outil de production, il y a des salariés qui sont capables de faire ces navires, et donc il y a du profit à faire pour des actionnaires quels qu’ils soient. Les salariés ont leur mot à dire dans cette histoire de vente, ces revendications sur le contenu social à l’occasion de la reprise, et bien elles seront posées sur la table du futur actionnaire », explique-t-il.
Bercy a déclaré lundi 10 octobre ne pas vouloir prendre le contrôle du chantier naval de Saint-Nazaire mais entend bien « peser dans le choix du repreneur ». Le gouvernement peut également recourir au décret Montebourg qui lui permet de s'opposer à un investisseur étranger si ce dernier peut contrarier les intérêts nationaux.
Les représentants du syndicat FO de STX France doivent être reçus ce mardi 11 octobre à Bercy par les conseillers du ministre de l'Economie, Michel Sapin, et du secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue.