La revente des deux mistrals à l’Egypte ne saurait cacher les difficultés de DCNS. Le constructeur français, spécialiste du secteur naval de défense, est en période de sous-charge. En clair, pas assez de bateaux à construire pour maintenir l’emploi. Il faut dire que si DCNS a remporté quelques beaux succès à l’exportation ces dernières années, certains navires commandés sont fabriqués à l’étranger dans le cadre de transfert de technologie. Ce fut le cas pour le Brésil et l’Inde, ce sera le cas pour trois des quatre frégates Gowind commandées par l’Egypte dont l’assemblage aura lieu à Alexandrie.
336 millions d’euros de perte
DCNS mise donc davantage sur la matière grise que sur la main d’œuvre pour renforcer la rentabilité et la compétitivité du groupe qui, en 2014, a encore enregistré 336 millions d’euros de perte, dans un environnement très concurrentiel.
Résultat, la direction souhaite ne remplacer qu’un départ sur deux à la retraite, mais aussi alléger les fonctions de support pour embaucher davantage dans la production et les études, précise la CFDT, le premier syndicat de cette entreprise de 13 000 salariés. La CGT dénonce pour sa part « un plan de performance » destiné uniquement à gagner de nouvelles commandes sans se soucier des capacités de production.