Pour le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), on ne peut pas rester sur l'échec de deux réunions de négociation. Xavier Beulin souhaite la reprise des discussions sur le prix du lait avec l'industriel Lactalis.
Mais en Mayenne, le président de la fédération départementale du premier syndicat agricole français laisse planer la menace. Faute d'un geste d'apaisement sérieux durant le week-end, il prédit à Lactalis des attaques de toutes parts dès la semaine prochaine et l'extension du conflit au plan national. Une mise en garde que semblent avoir déjà pris en compte des syndicalistes agricoles du département du Nord. Ils ont consciencieusement retiré des rayons d'un supermarché tous les produits Lactalis pour réclamer la revalorisation du prix au producteur.
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A compter du 1er septembre, Lactalis va appliquer un tarif de 270 euros la tonne de lait contre 257 euros actuellement. De son côté, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a estimé que Lactalis, numéro un du secteur, ne pouvait pas « payer le prix du lait le plus bas de toutes les laiteries de France ».