Les deux organisations patronales françaises entendent rendre le vote des assemblées générales sur les rémunérations patronales, non pas contraignant, mais impératif. Pierre Pringuet, le président de l'Afep, énonce les recommandations en cas de vote négatif des actionnaires : « Dans un délai raisonnable, le conseil d'administration doit se concerter avec les actionnaires pour comprendre leurs motivations. Puis il fait une contre-proposition. Cette contre-proposition doit être rendue publique ».
Pas question pour autant de convoquer une nouvelle assemblée générale dans la foulée. Trop cher, trop compliqué... Les actionnaires devront donc attendre l'année suivante pour s'exprimer. Mais Pierre Gattaz, le président du Medef, en est sûr, ce nouveau processus est vertueux : « Si durablement, les actionnaires ne sont pas en phase avec les administrateurs et avec le président, cela ne peut pas passer très longtemps. Les actionnaires ont le droit de faire partir le dirigeant et les administrateurs. C'est comme cela que ça se passe dans une entreprise ».
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Les organisations patronales font aussi des recommandations sur un autre sujet polémique : les conditions de départ des chefs d'entreprises. « Pas de rémunération de l'échec, il serait choquant qu'un chef d'entreprise en situation d'échec puisse quitter l'entreprise avec des indemnités ». Le patronat fait donc évoluer son code de bonne conduite. Mais il appelle à ne pas légiférer sur le salaire des chefs d'entreprise, au nom de l'attractivité de la France.