Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Pour le président Barack Obama, finaliser d’ici la fin de son mandat le Traité de libre-échange transatlantique est un immense objectif. Il reste ainsi moins d’un an pour rapprocher les positions américaines et européennes, car tout pourrait être remis en cause en cas de retard.
Les candidats à la Maison Blanche ne cachent en effet pas leur scepticisme, ou carrément leur rejet du projet, et en Europe, pour deux partenaires majeurs, la France et l’Allemagne, 2017 sera une année électorale.
Or, le moins qu’on puisse dire est que ce traité, le TTIP, n’est pas franchement populaire et sujet à de très vifs débats. « Nous avons eu une semaine très productive, mais il reste énormément de travail », a convenu le négociateur en chef américain Dan Mullaney, tandis que son alter ego européen, Ignacio Garcia-Bercero prévenait qu’il n’accepterait pas un accord « a minima ».
Les mésententes restent pourtant nombreuses, notamment dans le secteur agricole sur les biotechnologies et l’apport des OGM, ou encore les indications géographiques protégées, qui garantissent par exemple l’origine du roquefort.
Pour un participant américain aux négociations, au-delà des aspects techniques, l’enjeu de ces discussions est ainsi que chacun accepte les spécificités de l’autre, car l’accord n’aura de sens que s’il est vraiment global.