Cette performance s'explique par une amélioration du nombre de créations d'emplois, ce qui mécaniquement entraîne une hausse des cotisations, avec en parallèle une meilleure maîtrise des dépenses. Le gouvernement a également renforcé les contrôles. La lutte contre la fraude sociale est un enjeu de taille. Selon la Cour des comptes, le manque à gagner avoisinerait les 20 milliards d'euros, soit près de sept fois le déficit de la Sécurité sociale.
Mais le levier principal reste le prix des médicaments. A lui seul, il a supporté à 50% les efforts pour limiter la hausse des dépenses de santé. Mieux encadrée, mieux contrôlée, la baisse du coût des médicaments a permis de réduire le trou de la Sécurité sociale. Des résultats encourageants qui incitent le gouvernement à poursuivre l'effort, au risque de déplaire aux laboratoires pharmaceutiques. L'exécutif prévoit une nouvelle baisse des prix pour 2016 de plus de 500 millions d'euros, avec à la clé des amendes. Si les industriels ne jouent pas le jeu, au-delà d'un certain seuil, ils seront taxés.
Autre piste : le gouvernement pourrait s'appuyer sur la vente de médicament en automédication. Non remboursée et sans consultation préalable d'un médecin, elle pourrait générer une économie d'un milliard et demi d'euros par an.