Drapeau CGT rouge et blanc au poing, Olivier Champetier, délégué CGT, ne brave pas la pluie pour rien : « Nous sommes là contre le pacte de responsabilité qui remet en cause cinquante ans d’acquis sociaux. La Sécurité sociale est le seul rempart à cette austérité qui emmène les salariés vers une paupérisation insupportable aujourd’hui ». Joël, retraité depuis sept ans de chez Renault, explique : « On avait confiance dans la gauche et là on dérive complètement vers le libéralisme ».
Paupérisation des salariés et aussi du système de santé pour cette infirmière venue du Pas-de-Calais. « On diminue les effectifs dans les services, c’est-à-dire qu’on fait par exemple travailler une infirmière et une aide-soignante pour quinze patients, donc il y a une mise en danger non seulement du soignant mais aussi des personnes que l’on accueille dans nos établissements. On est en train de faire mourir le service publique », déplore-t-elle.
Pascal Joly, secrétaire général CGT Ile-de-France, plaide pour une sortie des politiques d’austérité : « Il faut plus de salaire, plus investir dans les gens et dans le travail, plus dans la formation professionnelle. Il faut aussi contrôler le rôle des banques, il faut mettre la finance à contribution de l’économie nationale ». Et de rajouter que pendant que les salariés étouffent, les entreprises du CAC 40, elles, gonflent leurs dividendes.