2015, une année difficile pour les pays émergents

Bien que l'écart de croissance entre pays industrialisés et émergents n'ait pas été aussi faible depuis 15 ans, en 2015, beaucoup de pays émergents auront souffert du ralentissement du premier d'entre eux, la Chine.

Mois après mois depuis plus d'un an, le ralentissement de l'économie chinoise se confirme. Le secteur manufacturier est en surcapacité, l'immobilier stagne, le marché est saturé. La Chine écoule ses stocks pléthoriques et, du coup, importe moins, bien moins, de fer, d'acier et de charbon.

Et ce sont les pays exportateurs de matières premières qui en paient le prix fort, y compris des émergents. Le Brésil, dont l'économie a reposé ces dix dernières années sur les revenus tirés des ressources minières, est entré en récession au début de l'année, l'inflation flirte avec les 10%. En récession aussi se trouve la Russie, après la chute des cours du pétrole conjuguée aux sanctions internationales liées à la crise ukrainienne. L’Afrique du Sud est également affectée par la chute des cours des matières premières et voit son économie tourner au ralenti, sa croissance ne devrait pas dépasser 1,4% en 2015.

Seule l'Inde tire son épingle du jeu, et affichera pour la première fois cette année une croissance plus dynamique que celle de la Chine. L'année s'achève sur une mauvaise nouvelle pour les émergents : le relèvement des taux d'intérêts américains, timide mais inquiétant pour des pays qui ont longtemps profité de la politique américaine à taux zéro pour financer leurs économies en attirant les investisseurs.

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