L'Opep va continuer de produire « au niveau actuel », a conclu le président de l'Organisation et ministre nigérian du Pétrole, ce qui signifie que les pays membres vont laisser les vannes grandes ouvertes, le temps de s'accorder sur la place qu'ils feront à l'Iran, après la levée des sanctions.
Pourtant, la stratégie saoudienne d'inonder le marché pour décourager les concurrents non-Opep de produire, n'a pas encore porté ses fruits. Au contraire, les pays de l'Opep souffrent de plus en plus de la chute des cours, divisés par deux en un an et demi.
Mais les appels pressants du Venezuela, de l'Algérie et de l'Equateur à réduire la production du cartel n'ont eu aucun effet. Les membres de l'Opep sont trop divisés, l'Irak veut continuer à produire encore plus l'an prochain, l'Arabie saoudite n'est pas prête à se sacrifier pour l'Iran si ses collègues de l'Opep et ses concurrents hors de l'Opep ne réduisent pas leur production de concert, ce que la Russie a pour l'instant exclu. La prochaine réunion du cartel, prévue en juin, pourrait néanmoins être avancée si la situation du marché s'aggravait.