L'Opep voit un rebond des cours du brut en 2016

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole voit les productions concurrentes chuter l'an prochain, et donc les cours se reprendre en 2016.

L'Opep prédit un rebond des cours du brut en 2016. Le secrétaire général de l'Organisation, les ministres du Qatar, du Koweït sont plus optimistes les uns que les autres depuis trois jours. Les productions concurrentes de l'Opep vont chuter l'an prochain, martèlent-ils : 57,11 millions de barils par jour et plus fortement que prévu. La seule production des Etats-Unis déclinera dès cette année.

Parallèlement à cette chute de la production mondiale de brut, le rapport mensuel de l'Opep continue d'entrevoir une embellie de l'économie mondiale l'an prochain et donc une reprise de la demande de pétrole - à 94,1 millions de barils par jour -, même si elle est plus modérée que prévu. De quoi contribuer à éponger le surplus mondial de brut, estime l'Opep, qui voit le marché du pétrole se rééquilibrer en 2016.

Trop optimiste l'Opep ? Il est vrai que le nombre de forages diminue de semaine en semaine aux Etats-Unis, mais la production américaine a prouvé sa résilience à la chute des cours et est devenue plus rentable qu'on ne le pensait. Si elle finit bien par chuter cette année, l'offre américaine de brut pourrait s'amplifier à nouveau l'an prochain, dès que les cours lui redonnent un peu d'oxygène, estime la banque d'affaires Goldman Sachs.

En dehors des Etats-Unis, la grande inconnue demeure la production future de la Russie. Les rumeurs sur un arrangement entre Moscou et l'Opep pour limiter la production disponible ont d'ailleurs contribué à l'embellie des prix du brut au début du mois, tout comme l'intervention armée de la Russie en Syrie, un retour du facteur géopolitique dans la formation des prix du brut.

Mais dans les heures qui ont suivi la parution du rapport de l'Opep, ce lundi 12 octobre, les cours du pétrole se sont repliés sous les 50 dollars : un retour aux fondamentaux du marché, toujours englué dans les surplus de pétrole, que l'Opep elle-même continue d'aggraver. En effet le cartel, Irak, Nigeria et Angola en tête, a encore augmenté sa production de 100 000 barils par jour le mois dernier, à 31,6 millions de barils par jour.

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