Italie: «l’économie non observée» représentait 12,9% du PIB en 2013

L'économie parallèle, celle qui échappe au fisc, et le crime continuent à progresser en Italie. Selon l'Institut national des statistiques, ils représentaient 12,9 % du PIB du pays en 2013.

L'économie au noir et les activités illégales ont représenté un chiffre d'affaires d'environ 206 milliards d'euros en Italie en 2013. Près de 48 % de ce montant provient de revenus non déclarés dans des secteurs très variés, mais majoritairement dans celui des services à la personne. Des centaines de milliers d'étrangers s'occupent ainsi de personnes âgées ou d'enfants sans payer aucun impôt. La construction, le commerce, les transports, l'agriculture ou encore la restauration sont aussi des secteurs où l'économie au noir est largement répandue.

Près de 35 % de ce chiffre d'affaires provient également du travail au noir, qui « emploie » quelque 3,5 millions de personnes. Les locations et les pourboires non déclarés représenteraient 10 % de ce montant. Les activités illégales – le crime, le racket – représentent quant à elles 8 % de ce chiffre d'affaires.

La crise, le chômage, la précarité et les flux migratoires contribuent bien évidemment à la croissance de l'économie souterraine. A titre de comparaison, en 2014, jusqu'à 16 % du PIB de l'Union européenne provenait de l'économie informelle. En France, elle représentait 10,8 % du PIB.

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