Parmi les passeurs arrêtés au cours des 18 derniers mois, la majorité, soit 800 individus, sont sans responsabilité autre que celle d’être placés aux commandes des navires. Ils sont en général munis d’un téléphone satellitaire, de matraques et couteaux pour faire régner l’ordre à bord. Toujours de manière violente.
Aucun chef de réseau arrêté
Les autres, soit 88 hommes, sont soupçonnés d’avoir joué un rôle plus important. Notamment un Erythréen de 29 ans accusé par le parquet de Catane, en Sicile, d’avoir organisé 23 voyages. Parmi les passeurs arrêtés, les plus nombreux sont Egyptiens et Tunisiens, respectivement 279 et 182 hommes. À ce jour, aucun chef de réseau de trafiquants d’êtres humains n’a pu être arrêté.
Pas de coopération possible avec la Libye
En tête de liste des criminels recherchés au niveau international, on trouve un Ethiopien , Ermias Gharmiay, âgé d’une quarantaine d’année. Il est soupçonné d’avoir accumulé plus de 60 millions d’euros en affrétant des bateaux, dont celui dans lequel 366 migrants sont morts le 3 octobre 2013, au large de l’île de Lampedusa. Il serait en Libye. Mais l’Italie n’a actuellement aucune possibilité de coopération policière avec son ancienne colonie.