Les signataires de cette tribune, dont l'ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi, ou l'économiste français Thomas Piketty, dénoncent l'inertie de l'Union européenne. Depuis l'affaire LuxLeaks, « rien n’a changé », affirment-ils.
En novembre 2014, le scandale LuxLeaks a mis en lumière un système d’évasion fiscale à grande échelle, et particulièrement le rôle joué par le Luxembourg. Il a mis en cause les facilités offertes aux multinationales comme Ikea, Fiat, Starbucks ou bien encore Pepsi, pour réduire leurs impôts. Des pratiques qui ne sont pas toujours illégales mais qui privent les budgets des Etats de milliards d’euros de recettes.
Pour lutter contre cette optimisation fiscale, un système d'échange automatique d'informations a été mis en place entre les pays membres sur les accords conclus entre les multinationales et certaines administrations fiscales.
Mais pour plusieurs ONG et les signataires de cette tribune, c'est loin d'être suffisant. Ils demandent à l'Union européenne de soutenir une proposition qui oblige les multinationales à rendre public les impôts qu'elles paient dans chacun des pays où elles sont implantées.