Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Pour la justice luxembourgeoise, tout commence en mai 2012 à la découverte d'un reportage sur la chaîne de télévision France 2. Ce dernier révèle que des milliers de documents confidentiels ont été dérobés par un employé du réseau d'entreprises d'audit et de conseil américain PricewaterhouseCoopers (PwC).
Entre 2010 et 2012, l'individu a subtilisé des preuves d'accords fiscaux anticipés passés entre des multinationales et le fisc grand-ducal. PwC porte plainte contre X et en juin 2012 le parquet de Luxembourg ouvre l'enquête.
Ce n'est qu'avec la publication des premières fuites, en novembre, que celle-ci est relancée et débouche sur l'émission d'une commission rogatoire destinée à un citoyen français, ancien employé du cabinet d'audit. Il s'est rendu hier endredi à Luxembourg. Inculpé dans la soirée, après avoir été entendu par le juge d'instruction, il est ressorti libre.
Les chefs d'inculpation sont : vol domestique, violation du secret professionnel, violation de secrets d'affaires, blanchiment et accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données. La question est maintenant de savoir s'il est aussi à l'origine des fuites publiées cette semaine et qui concernent les trois autres grands cabinets d'audit, à savoir KPMG, Ernst&Young et Deloitte.