France: les débats reprennent sur le travail dominical

Conformément à une disposition de la loi Macron, le travail dominical sera soumis à une carte des zones touristiques internationales (ZIT). Quatre villes en France sont concernées : Nice, Cannes, Deauville et Paris. Le gouvernement a proposé aux partenaires sociaux son projet qui détermine les endroits où les commerces seront autorisés à ouvrir sept jours sur sept ainsi qu'en soirée. Le ministre de l'Economie a laissé jusqu'à ce 15 septembre aux patrons du commerce et aux syndicats pour lui faire parvenir leurs propositions. Mais personne n'est d'accord. Les uns veulent plus alors que les autres exigent des restrictions.

Tout le débat porte sur la délimitation de ces zones. Réunis sous la bannière Alliance du commerce, les patrons des grandes enseignes qui regroupent 27 000 points de vente veulent un élargissement des douze zones proposées avec de nouveaux périmètres à Paris, autour des Champs Elysées, du quartier de la Madeleine et de ses grands magasins, la place de la Bastille avec le Marais, ainsi que le quartier de Montparnasse, sans oublier les grandes gares parisiennes.

De quoi faire bondir les syndicats CGT, CFDT et Sud. Réunis sous l'appellation Clic-P, ils refusent toute extension et défendent le repos dominical. Ils affirment que non seulement l'ouverture le dimanche ne créera pas d'emploi mais, en plus, déstabilisera toute l'organisation de la société avec le risque de fragiliser la structure familiale des salariés du commerce.

Le Clic a reçu le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo. Cette dernière ne cache pas sa colère et reproche au gouvernement de faire fi de l'avis du Conseil de Paris qui avait, en février dernier, adopté un rapport stipulant le statu quo dans la capitale. Les syndicats et les maires seront prochainement reçus au titre d'une concertation mais, in fine, c'est Bercy qui tranchera.

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