La BCE abaisse ses prévisions de croissance et d'inflation

La Banque centrale européenne (BCE) abaisse ses prévisions de croissance et d’inflation dans la zone euro. Principales raisons avancées par son président Mario Draghi : le ralentissement économique des pays émergents et la faiblesse des cours de pétrole.

Finalement le programme de rachat massif de dette souveraine lancée en mars par la BCE n’a pas pu, autant que son patron l'espérait, stimuler les prix et la croissance dans la zone euro. L’institution de Francfort révise à la baisse ses prévisions d’inflation ; elle sera de 1,1% en 2016 contre 1,5%, prévu en juin.

La Banque centrale table également sur un ralentissement de la croissance : 1,7% l'an prochain, contre 1,9% précédemment. Le président de la BCE Mario Draghi envisage même une inflation négative passagère dans les prochains mois à cause de la baisse des prix du pétrole.

Deux facteurs ont incité à revoir ces prévisions : la baisse de la demande mondiale et le ralentissement des pays émergents, surtout de la Chine. Le coup de frein de l'économie chinoise affecte les exportations des pays développés et la confiance des marchés financiers. Mais si cette situation perdure, le patron de la Banque centrale n’exclut pas de renfoncer le programme de rachat de la dette : prévu initialement à 1 140 milliards d’euros, il pourra être prolongé au-delà de septembre 2016.

Après les déclarations de Mario Draghi, l'euro a baissé. Vers 21H00 TU, la monnaie unique européenne valait 1,1127 dollar, contre 1,1225 dollar mercredi vers la même heure. Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse, rassurées par le discours de Mario Draghi, disposé à en faire plus pour soutenir les prix en zone euro. Les marchés actions ont apprécié le discours du président de la BCE, le CAC 40 parisien et l'indice Euro Stoxx 50 de la zone euro s'adjugeant respectivement 2,17% et 2,46%.

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