La directrice générale du FMI Christine Lagarde ne s'est pas engagée sur la participation du Fonds au troisième plan d'aide à la Grèce. Elle a reporté la décision à l'automne, après l'avis de son conseil d'administration. En effet, le FMI conditionne son aide à la Grèce à un allégement de la dette du pays, estimant qu'elle est devenue insupportable et qu'Athènes ne parviendra pas à l'assumer par ses seules forces.
Or, les Européens, Allemands en tête, s'ils tiennent absolument au concours du FMI dans les 86 milliards d'euros promis à la Grèce, ne sont pas favorables à un effacement de l'ardoise. Les créanciers de la Grèce vérifieront en octobre si la Grèce remplit bien ses engagements et, à ce moment-là seulement, ils envisageront de discuter d'un allégement de la dette.
Allégement, mais pas effacement ; ce qui sous-entend un allongement de la durée des prêts et une réduction possible des taux d'intérêt. Mais pour Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), la question de savoir s'il faut restructurer la dette grecque est déjà dépassée. C'est inévitable. Le problème est plutôt de savoir comment le faire.