Un accord budgétaire conclu entre la Grèce et ses créanciers

La Grèce obtient un accord sur un troisième plan d'aide avec ses créanciers, à savoir l'Union européenne, la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international et le Mécanisme européen de stabilité. L'accord prévoit un troisième plan d'aide d'environ 82 milliards d'euros. C'est le résultat de deux semaines de discussions intenses avec les représentants des créanciers à Athènes. Il reste encore quelques détails à régler, mais les partenaires se seraient mis d'accord sur l'essentiel.

Avec notre correspondante à Athènes,  Charlotte Stiévenard

La Grèce et ses créanciers se sont accordés sur le cadre budgétaire pour les trois années à venir, mais les objectifs ont été revus à la baisse. Si l'excédent primaire dans trois ans reste tout de même fixé à 3,5 % du produit intérieur brut, les étapes seront moins dures que ce qui était en discussion jusqu'ici. Un exemple : 0,25 % pour cette année, contre 1 % au départ.

Moins douloureux

L'application du plan sera donc moins douloureuse sans cependant tourner le dos aux politiques d'austérité. On note que les créanciers acceptent de tenir compte des problèmes économiques de la Grèce. Le pays tourne en effet au ralenti depuis le début des négociations en janvier 2015. Les négociateurs doivent aussi faire avec la paralysie du secteur bancaire, soumis à un strict controle des capitaux, et dont les conséquences sur l'activité économique sont immenses.

Premier versement le 20 août

Ce mardi 11 août, le gouvernement d'Alexis Tsipras est donc parvenu à un accord sur l'ensemble des réformes qui conditionnent un plan d'aide. Le texte devrait passer au Parlement cette semaine avant d'être approuvé par le Conseil des ministres de la zone euro d'ici la fin de la semaine. L'objectif est de permettre un premier versement avant le 20 août, date à laquelle la Grèce devra rembourser plus de 3 milliards d'euros à la Banque centrale européenne.

Une chose certaine : les discussions se passent désormais dans un climat apaisé - pour ne pas dire optimiste - loin des psychodrames dont l'ancien et turbulent ministre des finances Yanis Varoufakis était coutumier.

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